Les marais de Ganshoren, territoire enclavé entre 2 voies de chemins de fer, entre la ville, les autoroutes et la campagne, entre 3 communes (Ganshoren, Jette et Zelik), entre la région flamande et la région bruxelloise…
Il y a 50 ans c’était la brousse.Il y a une différence de 40 m entre le plateau de la basilique et le marécage.
« La semaine dernière, il y a encore eu des inondations. On est dans la boue, on entend les oies et les canards… le héron cendré. Les constructions prés du chemin de fer sont régulièrement inondées. L’eau refoule par les caves. Certains habitants se sont munis de pompes à eau. »
Cette zone intéresse beaucoup de monde. Des entrepreneurs, des politiciens, des défenseurs de l’environnement, des associations sportives, culturelles. Mais elle est marécageuse.
Elle offre un terrain d’expérimentation à des initiateurs de projets en recherche d’espace libre, des marginaux en recherche de failles.
Tout ce qui se fait ici est une question de rapport de forces. Il y a ceux qui imposent leur projet officiellement… et puis il y a ceux qui s’installent sans rien ne demander à personne.
« Tu peux créer ton petit monde pour quelques jours, quelques mois, même les investisseurs entreprennent mais ne peuvent pas s’éterniser ici. C’est de plus en plus balisé mais quand tu regardes bien tu vois que certains prennent des libertés. Ici ça bouge tout le temps… »