Un lieu en mutation / Jacques Faton

Je cherche depuis des années des lieux qui se métamorphosent de manière invisible, insensible.
Je vois la ville comme un organisme vivant dont les métamorphoses s’opèrent imperceptiblement. Les grandes transformations sont prévisibles, dictées par les intérêts financiers, mais des forces de résistance sont susceptibles de faire pencher la balance dans une direction inattendue. Elles sont difficilement identifiables, souvent invisibles ou microscopiques.

Dans ce projet, je me suis intéressé aux quelques maisons en sursis qui datent de l’époque coloniale . Elles se décomposent. Certaines résistent, d’autres sont vendues.

Je me suis mis à l’écoute des différentes réactions entendues de la bouche des résidents de Niaye Thiokers, d’experts, d’architectes, d’artistes… Mes questions concernent l’état actuel du quartier et les souhaits ou sentiments sur son avenir.

J’observe des points de vue très contrastés, à la fois résignés, révoltés, optimistes, utopiques.

Ces interventions concernent principalement la question du patrimoine à sauvegarder à tout prix ou à sacrifier au profit des agents immobiliers.


  1. Quelques maisons de Niaye Thiokers
  2. Le projet de Fodé
  3. Projections et utopies

Quelques maisons de Niaye Thiokers

23′ / 2020

Réalisé par Jacques Faton, avec la voix de Armin Kane.

La maison du Fode, l’une des plus anciennes de Niaye Thiokers

7’30 / 2020

Réalisé par Jacques faton, avec la voix de Fode Koita.

Projections et utopies / Niaye Thiokers restera Niaye Thiokers

18′ / 2020

Réalisé par Jacques Faton

Jacques FATON : Après une formation en cinéma d’animation à l’ENSSAV (La Cambre), Jacques Faton cofonde en 1979 l’Atelier Graphoui, atelier de production et Centre d’Expression et de Créativité. Dans ce cadre il co-réalise des films d’animation et des documentaires de création. Il a enseigné à l’ERG (École de recherche graphique) en narration et en cinéma d’animation et à l’ULB (Elicit). Il participe également à plusieurs projets éditoriaux. Par ailleurs, il initie des ateliers d’échanges artistiques avec des partenaires du Burundi, du Burkina Faso et du Sénégal. Depuis 2000, il travaille à l’élaboration d’un projet évolutif Mémoires du football qui questionne la place et la mémoire de la pratique du football dans les quartiers. Depuis 2012, il participe à la mise en place d’un projet en partenariat avec des artistes sénégalais. Ce projet questionne la structure et l’occupation d’espaces urbains en mouvement.