En collaboration avec l’Atelier Graphoui, initiateur du projet, le Nova a accueillit, du 24 au 28 avril 2023, un laboratoire artistique suivi par un groupe de femmes de passage dans des centres d’accueil bruxellois. Cette résidence centrée sur le corps et la voix, a été menée par le duo Maï Ogawa et Alek Boff (Alek et les Japonaises).
C’est lors de la création de plusieurs spectacles avec une compagnie de danse contemporaine du Havre, La BaZooKa, que Maï et Alek ont pris conscience de l’importance du travail conjoint du corps et de la voix en groupe, et du plaisir qui l’accompagne. L’idée était d’emmener les participantes à s’exprimer loin de leurs préoccupations quotidiennes, avec pour finalité un spectacle vivant joué en public lors d’une représentation unique le 28 avril 2023. Voici la captation brute du 28 avril filmée par Philippe Branckaert.
Avec Najet, Mariem, Maria, Tijani, Sara, Dounia, Zena, Sandra, Nathalie, Camille.
Merci à l’équipe du NOVA pour l’accueil, Mégan, Dominik & Philippe… Merci à Marine et Arnaud de Louisa, Cheikh de la Casa, Serena de Douche Flux, Sophie de DUNE asbl…
Une expérience cognitive de la réalité ne suffit pas, il faut y ajouter une expérience émotionnelle.
Courant 2023 et 2024, l’Atelier Graphoui propose une série de laboratoires d’expérimentations audiovisuelles ‘(collecte de) Traces de vie’. Accompagné par un·e ou plusieurs intervenant·e(s), chaque laboratoire présentera une expérience, une investigation, une technique ou une méthode. La ‘collecte de traces’ est collective et participative. Elle peut prendre des formes variées : photographie, vidéo, écriture, croquis, dessin, enregistrement sonore. Suite à la série de laboratoires, une période de post-production et d’édition collective sera prévue en 2024.
Laboratoire #2
* Pour ce deuxième numéro, l’Atelier Graphoui invite François Chamaraux (naturaliste, scientifique et partageur passionné) : Autodidacte pour l’observation de la nature depuis l’enfance, il a par ailleurs une formation de physicien. Son activité consiste en des enseignements (physique, mathématique), mais également en diverses activités de partage et de vulgarisation de la science et de la nature. Animaux, plantes, physique et chimie des milieux naturels : comment les observer, comment les comprendre ?
Avec François, nous explorerons les marais de Jette et Ganshoren avec un regard contemplatif : Marcher, s’arrêter, écouter, regarder, sentir, essayer de prêter attention aux détails, même insignifiants. Considérer avec un œil neuf et curieux tout ce qui semble anodin : eau, air, pierres… Se laisser surprendre par la diversité des êtres vivants dans des lieux aussi proches de la ville : végétaux, champignons, insectes, oiseaux, batraciens, etc.
Changer d’échelle vers le grand : la Terre, l’atmosphère, le cycle de l’eau, le soleil, la lune, ces systèmes en dynamique permanente permettent l’émergence et l’évolution de la vie sous toutes ses formes. Changer d’échelle vers le petit : vus de près, les petits objets révèlent des structures insoupçonnées. Avec les outils adéquats, ils nous mènent carrément dans un univers nouveau.
Et peut-être, finalement, changer de regard sur notre environnement urbain, tantôt fragile, tantôt robuste, à la fois contraint par les activités humaines et foisonnant d’une activité qu’on ne soupçonne habituellement pas.
** En guise d’introduction à ce laboratoire, Jacques Faton (auteur et réalisateur à l’Atelier Graphoui) nous présentera sa publication « Terres humides. Les marais de Ganshoren / Autopsie d’une zone instable » publiée par KOALATH : Par son travail pointant des lieux en attente, à la fois ruine et chantier, Jacques dresse dans cette publication une autopsie d’un territoire marécageux situé dans la commune de Ganshoren entre 2012 et 2020. A la recherche de petites et grandes initiatives dans un espace instable.
L’Atelier Graphoui propose une série de laboratoires d’expérimentations audiovisuelles « (collecte de) Traces de vie ». Chaque laboratoire proposera une technique, une méthode, une expérience ou une investigation présentée et accompagnée par un intervenant.
* Pour ce premier numéro (#1), L’Atelier Graphoui invite Ladislas de Monge (designer, artiste plasticien, ornithologue et chaleureux passeur) : A l’instar du merle, du lièvre et de la perdrix, la campagne bocagère marquée par le rythme des saisons est son milieu naturel de vie. Il occupe son temps à courir les forêts et les prairies pour observer, attendre, apprendre et surtout contempler. L’art est pour lui un moyen, un champ sémantique qui permet de partager ses contemplations, en chuchotant, en hurlant sur la mise à sac du vivant. C’est le support des émotions indicibles à l’écoute de la chevêche d’Athéna au crépuscule, du papotage et des murmurations des étourneaux dans le ciel d’hiver.
Dans un premier temps, Ladislas présente son approche émotionnelle du « Dehors » ainsi qu’un de ses récents projets, une fenêtre sur la réalité magique de l’existence : l’Ornithoratoire, qui ouvrent un espace de sons, de photons, de mouvements.
L’intention de ce laboratoire est de développer une approche sensible du vivant non-humain. Les sons et les images de la terre, de l’eau, du vent. D’attirer l’attention vers les autres modes de perception : l’ouïe, l’odorat, le toucher. D’étoffer notre lecture des signes, des émotions chez les vivants, l’interaction, la communication.
En deuxième temps, une collecte audiovisuelle de ces traces de vie est proposée, avec l’outil qui semble le plus approprié à chacun (photographie, vidéo, enregistrement sonore, dessin, texte…).
Laboratoire dans le cadre des activités du Zonneklopper, nom donné à l’association qui chapeaute une occupation temporaire située dans les anciennes usines Van Roy , rue de la verrière à Forest. Le Zonneklopper est en effet investi par une série d’associations à caractère artistique, social, environnemental, politique. Elle constitue une ruche en perpétuel mouvement dans laquelle évoluent une centaine de personnes. Certains membres y résident. Le lieu se reconfigure sans cesse en fonction des besoins et des circonstances humaines, climatiques, techniques.
Pratiquement, le laboratoire se matérialise par la réalisation de story-board, dessins, collage, maquettes, prises de notes et enregistrements de paroles, vidéo. La matière recueillie fait l’objet d’une restitution/exposition dans l’espace du Zonneklopper et d’une publication.
Grâce à la récupération des légumes et fruits invendus du marché bio Be-Here à Laeken, les participantes des ateliers créatifs de l’asbl pissenlit, ont participé à un atelier de cuisine autour de recettes traditionnelles de leurs pays. Le challenge étant d’adapter ces recettes avec des ingrédients locaux, et de ne cuisiner que des recettes végétariennes avec les légumes reçus. Réadapter leurs recettes et découvrir comment utiliser au mieux ces légumes normalement destinés à être jetés et faire preuve d’imagination pour adapter des légumes locaux à des recettes lointaines. Enfin les participantes ont réalisé un carnet de voyage culinaire illustré par les gravures et cyanotypes faits en atelier.
Une exposition est prévue le 6 octobre 2022 au marché bio à Laeken
Raconter une histoire à partir d’une série de photographies, afin de développer notre oeil, notre regard sur le monde et sur ce que nous voulons raconter. Apprendre à observer pour ensuite donner notre point de vue à partir d’un paysage, un portrait, un objet.
L’atelier proposait de travailler sur la création d’effets spéciaux en prise de vue réelle, projection, pixillation, jeux de miroirs, maquillage et costume, éclairage, filtre, nous avons tenté plusieurs expérimentations autour du sujet.
Dans le cadre du « labo », durant le mois d’avril, Karine Birgé est venue expérimenter l’image avec comme acteurs des figurines un peu vieillottes, qui racontent de façon poétique et drolatique le choix de sa grand mère de mettre fin à sa vie par l’euthanasie.
Son film Bon Voyage est un projet produit par le CVB et soutenu par l’Atelier Graphoui.
Elle avait 102 ans. C’était la fin de l’été 2018. Ma grand-mère a fait le choix de quitter la France pour venir mourir dans la dignité en Belgique. Le choix d’une mort « douce et facile » – euthanasia en grec.